Le mot du directeur

Le festival Arts Alive! Québec, organisé par ELAN, s’est terminé à Pointe-Claire le 24 septembre dernier. Tout au long de l’été, les weekends d’Arts Alive! ont offert à la population des ateliers pratiques et des activités pour enfants, ainsi qu’une variété de spectacles présentés en vitrine ou en tête d’affiche. Chaque région-hôte a apporté sa propre contribution, selon sa personnalité. Les villes pittoresques de Hudson et de Knowlton ont invité des organismes artistiques communautaires à participer aux événements offerts dans les parcs et les salles de spectacle des environs. La ville de Huntingdon a misé sur le centre Grove Hall, situé sur les berges de la rivière Chateauguay, et le centre Morrin à Québec a ouvert au public sa vénérable cour dans la vieille ville. À Wakefield, Arts Alive s’est associé au festival Ta Da! pour organiser des activités au centre culturel et dans les espaces verts adjacents. L’école secondaire John Rennie Lycée a fourni son hall d’accueil et une scène de spectacle fort bien équipée.

L’objectif d’Arts Alive! Québec est de créer des liens entre les artistes et les communautés par le biais d’une multitude d’activités artistiques. Cet été, plus de 150 artistes et artisans ont participé au projet. La galerie de photos d’ELAN offre une excellente vue d’ensemble des activités d’Arts Alive au sein des six collectivités participantes.

ELAN consacre une bonne partie de ses efforts à des projets qui demeurent peu visibles et dont les retombées ne sont pas immédiates. L’une des plus importantes activités de lobbying d’ELAN concerne le secteur de la télédiffusion, où les changements sont très lents à se produire. En 2004, lorsque ELAN a été créé, aucune série télévisuelle anglophone se situant à Montréal n’avait été produite depuis le début des années 1990. En 2010, Brendan Kelly affirmait dans The Gazette que Montréal était la ville oubliée de la production télévisuelle canadienne-anglaise. Or aujourd’hui, en 2016, on constate que pas moins de huit drames télévisuels en anglais sont en cours de production, et que pour une deuxième année consécutive, la chaîne communautaire MAtv de Videotron offre une programmation anglophone en matière de vie culturelle et sociale. On trouvera ici un résumé de ces grands changements, qui témoignent de la force que représente l’action collective.

Guy Rodgers
Directeur exécutif

Reconnaissance des terres

ELAN est un organisme de langue officielle en situation minoritaire dans un pays qui ne reconnaît que deux langues officielles, soit le français et l’anglais. Nos bureaux se trouvent à Tiohtiá: ke, ancien nom de Montréal en kanien’kehá: ka, langue des Mohawks, et la ville était également connue sous le nom de Mooniyang, nom anishinabe que lui avaient donné les Algonquins. Bien que nous soyons basés dans cette ville, nous avons également réalisé des projets dans plusieurs régions du Québec.

Le kanien’kéha et l’anishinabe ne sont que deux des nombreuses langues autochtones liées à notre province, où l’anglais et le français sont des langues coloniales. La province que nous connaissons sous le nom de Québec est née d’une fusion des territoires traditionnels des nations innue et inuite, des nations algonquiennes et des nations mohawks de la Confédération Haudenosaunee. L’atikamekw, le cri, l’inuktitut et l’innu-aimun font également partie des nombreuses langues autochtones autrefois parlées de manière majoritaire au Québec, et cela bien avant l’arrivée du français et de l’anglais.

Nous aimerions souligner l’important travail accompli par les Premières Nations pour faire revivre les langues traditionnelles liées à ces territoires et pour défendre le statut officiel des langues autochtones au Canada.