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Mot du directeur – octobre, 2020

Left in photo is Edmund Nash. Centre is Guy Rodgers Right is René Marquez.

De gauche à droite: Edmund Nash, Guy Rodgers et René Marquez au MainFilm Schmoozer, 2019. Photo de Laurence Ly.

La crise de la Covid-19 a frappé durement le milieu des artistes, et il est encore difficile d’en évaluer pleinement les impacts. Nous nous acheminions peu à peu vers la réouverture des théâtres, des studios de danse et des galeries, tout en appliquant soigneusement les directives de santé publique, ce qui augmente le coût de nos activités tout en réduisant nos revenus. Trois régions sont en train de fermer. À quelle vitesse le public reviendra-t-il ? Quand les productions deviendront-elles économiquement viables ? Et que pouvons-nous attendre de cette deuxième vague ? Nous sommes devant un territoire inexploré et rien n’est plus déroutant que l’inconnu.

La seule bonne chose qui ressort de tout cela, c’est que nous sommes unis. Les situations de crise peuvent faire ressortir le meilleur des individus aussi bien que des communautés. Ainsi, les artistes et les organismes artistiques se sont regroupés pour expérimenter de nouvelles façons de créer des œuvres et de les présenter au public. Les organismes de services aux arts recueillent des informations sur les programmes de soutien et les partagent avec leurs membres.

Tous les projets d’ELAN ont pris une nouvelle tangente. L’ensemble du programme ArtEd, qui visait à envoyer des artistes œuvrer dans 240 écoles au cours de l’année, a été réorienté vers un plan d’urgence visant à favoriser les activités en ligne. ARTS2U a développé un projet pilote intitulé ARTSCAST, qui consiste à filmer les prestations d’artistes locaux dans de petites salles afin de leur permettre de rejoindre un public payant en ligne. Grâce au projet Relations Québec, nous présentons une  série de webinaires offrant des informations précieuses sur les sources de financement disponibles pour les artistes. Le tout nouveau projet SELFIES consistera à filmer, cet automne et cet hiver, des conversations de groupe où des anglophones s’exprimeront sur leur sentiment d’appartenance au Québec. Nous envisageons deux types de tournage : en personne si possible, et en ligne si nécessaire. Les temps sont incertains, mais nous faisons tous de notre mieux pour nous adapter à la situation changeante à laquelle nous faisons face, et pour nous entraider. Une lueur d’espoir en cette période sombre.

 

Guy Rodgers

Directeur exécutif