Le mot du directeur - juin 2018

Photographie par Kinga Michalska

L’été est à nos portes et la première étape du festival d’Arts Alive! Québec 2018 se déroulera à Hudson ce week-end. Hudson est une belle ville remplie d’artistes talentueux, et je vous recommande fortement d’y faire une sortie culturelle et gastronomique. L’horaire des activités du week-end se trouve ici.

Dans les semaines à venir, nous dévoilerons la programmation de Huntingdon (8 juillet), de Knowlton (3 au 5 août), du Centre Morrin à Québec (3-4 août) et de Wakefield (7-8 septembre). La CBC est de nouveau à nos côtés à titre de sponsor médiatique, et nous avons bien hâte de travailler avec les journalistes et animateurs qui seront présents à nos événements. Chaque partenaire régional proposera une programmation unique, comprenant des activités amusantes pour tous les âges, des spectacles sur scène aussi bien qu’en plein air, dans les parcs tachetés d’ombre, des expositions d’arts visuels, et toute une gamme d’ateliers pratiques.

L’autre grand événement du mois de juin devrait être le lancement de la nouvelle politique culturelle du Québec, très attendue car elle a été en développement pendant plusieurs années, sous trois différents ministres de la Culture. La ministre Marie Montpetit (ministre de la Culture et des Communications, ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française) devrait annoncer son Plan d’action ce mois-ci. Compte tenu de l’importante hausse de l’aide financière à la culture confirmée dans le budget de mois d’avril, le Plan d’action devrait être synonyme de bonnes nouvelles. Le CALQ et la SODEC ont bien hâte de découvrir quels budgets leur seront alloués. Nous espérons que les interventions d’ELAN durant l’ébauche du projet de politique culturelle aboutira à une reconnaissance claire de l’apport historique des artistes de langue anglaise à la culture québécoise, et à un engagement déterminé à soutenir notre travail de manière continue.

Les élections provinciales n’auront pas lieu avant l’automne, mais la campagne a déjà commencé. ELAN s’est associé au Conseil québécois de la production (cinéma et télévision) de langue anglaise, à l’Association des journaux régionaux du Québec (AJRQ) et au Réseau du patrimoine anglophone du Québec (RPAQ) pour développer une politique culturelle communautaire qui puisse rassembler tous les partis politiques. Nous continuerons à travailler là-dessus pendant l’été, entre nos sorties d’une journée dans le cadre du festival Arts Alive! Québec. J’espère bien vous y rencontrer !

Directeur exécutif

Guy Rodgers

Reconnaissance des terres

ELAN est un organisme de langue officielle en situation minoritaire dans un pays qui ne reconnaît que deux langues officielles, soit le français et l’anglais. Nos bureaux se trouvent à Tiohtiá: ke, ancien nom de Montréal en kanien’kehá: ka, langue des Mohawks, et la ville était également connue sous le nom de Mooniyang, nom anishinabe que lui avaient donné les Algonquins. Bien que nous soyons basés dans cette ville, nous avons également réalisé des projets dans plusieurs régions du Québec.

Le kanien’kéha et l’anishinabe ne sont que deux des nombreuses langues autochtones liées à notre province, où l’anglais et le français sont des langues coloniales. La province que nous connaissons sous le nom de Québec est née d’une fusion des territoires traditionnels des nations innue et inuite, des nations algonquiennes et des nations mohawks de la Confédération Haudenosaunee. L’atikamekw, le cri, l’inuktitut et l’innu-aimun font également partie des nombreuses langues autochtones autrefois parlées de manière majoritaire au Québec, et cela bien avant l’arrivée du français et de l’anglais.

Nous aimerions souligner l’important travail accompli par les Premières Nations pour faire revivre les langues traditionnelles liées à ces territoires et pour défendre le statut officiel des langues autochtones au Canada.