ELAN ArtEd : Réalignement et transformation - répondre aux besoins en éducation artistique pendant la distanciation sociale

L’enseignement des arts demeure de la plus haute importance pour nos jeunes, car il a un impact sur l’ensemble de leurs apprentissages, ainsi que sur leur rapport au monde et avec eux-mêmes. L’équipe du programme Art/Éducation d’ELAN continue de veiller à que les artistes demeurent disponibles dans leur engagement et leur collaboration avec le milieu éducatif. Les activités du programme Artiste/Inspire ont dû être transformées, mais le programme demeure plus que jamais attaché à nos valeurs fondamentales.

Tout de suite après l’annonce de la fermeture des écoles, Christie Huff, chef d’équipe d’Artiste/Inspire, a contacté les artistes pour les aider à trouver des alternatives aux activités qui devaient être offertes en personne dans les écoles. Une conférence en ligne a été organisée afin que tous puissent échanger et partager leurs préoccupations et leurs idées concernant l’enseignement des arts en ligne. Nous avons commencé à conceptualiser des ateliers interactifs virtuels de qualité destinés aux jeunes et à leurs familles, afin de répondre au besoin d’interactions éducatives des jeunes du Québec. Notre public cible était les jeunes anglophones et leurs familles, mais l’un des points forts de ces ateliers virtuels est d’être accessibles à n’importe qui à travers le monde.

Guillaume Jabbour, musicien et artiste sonore qui œuvre comme coach au sein du programme Art/Éducation d’ELAN, a tenu une deuxième conférence en ligne avec des musiciens et des créateurs sonores qui ont reçu des subventions dans le cadre de l’initiative ACE et de nos projets en lien avec la santé mentale des jeunes, soit Louise Campbell, Rob Lutes, Laura Teasdale, Greg Paul Stone, Ronnie Leblanc, Tim Piper, et Guillaume lui-même. Bien qu’éprouvant tous une certaine anxiété face à la pandémie et à leur situation personnelle, ils ont réussi à tenir une réunion productive, et à partir de ce remue-méninges, des ateliers et autres activités en ligne ont été développées.

Tandis que l’équipe d’Art/Éducation travaillait sur la façon d’administrer ces nouveaux ateliers virtuels, les artistes ont développé leurs propres propositions. Grâce à l’utilisation de ZOOM comme plateforme pédagogique, l’interaction entre les participants et les artistes demeure un objectif-clé de ces ateliers. L’équipe a travaillé en étroite collaboration avec notre partenaire éducatif, l’organisme LEARN, qui a été d’un grand soutien tout au long du processus. [Lire l’article complet ici, disponible seulement en anglais.]

Reconnaissance des terres

ELAN est un organisme de langue officielle en situation minoritaire dans un pays qui ne reconnaît que deux langues officielles, soit le français et l’anglais. Nos bureaux se trouvent à Tiohtiá: ke, ancien nom de Montréal en kanien’kehá: ka, langue des Mohawks, et la ville était également connue sous le nom de Mooniyang, nom anishinabe que lui avaient donné les Algonquins. Bien que nous soyons basés dans cette ville, nous avons également réalisé des projets dans plusieurs régions du Québec.

Le kanien’kéha et l’anishinabe ne sont que deux des nombreuses langues autochtones liées à notre province, où l’anglais et le français sont des langues coloniales. La province que nous connaissons sous le nom de Québec est née d’une fusion des territoires traditionnels des nations innue et inuite, des nations algonquiennes et des nations mohawks de la Confédération Haudenosaunee. L’atikamekw, le cri, l’inuktitut et l’innu-aimun font également partie des nombreuses langues autochtones autrefois parlées de manière majoritaire au Québec, et cela bien avant l’arrivée du français et de l’anglais.

Nous aimerions souligner l’important travail accompli par les Premières Nations pour faire revivre les langues traditionnelles liées à ces territoires et pour défendre le statut officiel des langues autochtones au Canada.